Description : Introduction : les troubles neurocognitifs (TNC) sont un problème majeur de santé
publique mais leur taux de diagnostic est d’environ 60 %. Les médecins généralistes
(MG) considèrent que les tests de repérage, inappropriés, sont un frein à la réalisation
du repérage. Méthode : une étude descriptive transversale par voie postale a été effectuée
en 2017. Une étude qualitative venait appuyer les résultats de l’étude. L’objectif
était d’explorer les caractéristiques d’un outil de repérage plus adapté à la pratique
des médecins généralistes en cabinet sur une population de médecins généralistes des
Bouches du Rhône. Résultats : 100 réponses ont été analysées. Les MG pensaient que
leur rôle était de repérer les plaintes cognitives et non les TNC. Ils réalisaient
le repérage en 2,55 consultations sur 42 minutes, étalées sur 4 mois, suite à une
plainte mnésique. 74 % des MG ne se fiaient pas aux recommandations de 2011. 71 %
des MG connaissaient les tests de repérage, mais seulement 47 % les trouvaient adaptés
à leur pratique. Ils utilisaient surtout le MMSE. Discussion : pour améliorer le repérage,
le test idéal doit être rapide, d’utilisation aisée, universel et accessible pour
les patients. Il doit recueillir l’avis de l’aidant principal, et être multi-domaines.
Il peut prendre la forme d’un arbre décisionnel incluant plusieurs tests. Il doit
être validé pour un repérage sur la population générale française. Pour optimiser
le repérage, les MG proposent une consultation mieux rémunérée, la délégation de la
passation des tests, de laisser l’aidant remplir un questionnaire en amont de la consultation,
l’utilisation de nouvelles technologies, l’optimisation de la prise en charge en réseau,
et des recommandations ciblées sur la médecine générale. Le test idéal est difficile
à concevoir actuellement. Certains tests existants pourraient convenir à condition
de les valider davantage et de les diffuser.;