Description : La maturation cérébrale à l'adolescence semble modifier le sommeil. Le dysfonctionnement
de la maturation cérébrale à l'adolescence dans la schizophrénie pourrait donc entraîner
des perturbations spécifiques du sommeil. Nous avons synthétisé les données sur le
sommeil et la maturation cérébrale dans la schizophrénie. Nous avons ensuite évalué
l'état des connaissances actuelles sur le sommeil dans la population à Ultra-Haut
Risque (UHR) de psychose. Une revue de la littérature systématique sur la base de
données PubMed et ScienceDirect a été réalisée sans bornes de durées. Les mots clés
suivants ont été utilisés: sleep disorder AND ultra-high-risk OR psychosis risk mental
states OR at-risk mental state. Cette recherche a permis d'identifier sept études
s'intéressant aux troubles du sommeil chez les patients à risque. L'allongement de
la latence d'endormissement semble être l'anomalie du sommeil la plus retrouvée à
la fois chez les patients avec schizophrénie et chez les UHR, signe d'une perturbation
du sommeil homéostatique et circadienne. De cette recherche, nous retenons qu'il semble
pertinent d'évaluer le sommeil dans cette population, par des méthodes subjectives
et objectives, pour permettre une prise en charge par thérapie cognitivo-comportementale.
Le sommeil pouvant possiblement permettre à terme de modifier l'évolution des patients
UHR : diminuer l'intensité des symptômes, l'impact fonctionnel des troubles voire
retarder l'entrée dans la schizophrénie. Ce sujet est donc une voie de recherche pour
une meilleure compréhension de la physiopathologie de la schizophrénie.;