Description : Introduction : le dispositif intra-utérin (DIU) est une méthode de contraception de
longue durée d'action, fiable et bien tolérée. Néanmoins, la peur qu'il puisse causer
une maladie inflammatoire pelvienne (MIP) reste tenace. Ce risque n'est pas lié au
DIU lui-même mais à la présence d'une infection sexuellement transmissible (IST),
majoritairement à Chlamydia trachomatis (ChT), présente au moment de l'insertion.
Objectif : déterminer la place du dépistage de ChT avant la pose d'un DIU ainsi que
ses modalités. Méthode : une méta-revue systématique de la littérature a été réalisée
par deux chercheurs. Les bases de données PubMed, Cochrane et Web of science ont été
interrogées, incluant des revues systématiques, et des méta-analyses publiées entre
2000 et 2018. Une recherche manuelle a permis d'inclure des recommandations de pratique
clinique. Résultats : quinze articles ont été inclus, évalués, puis une synthèse narrative
des données extraites a été réalisée. Le dépistage de ChT avant la pose d'un DIU doit
être ciblé aux femmes à risque d'IST (âge inférieur à 25 ans et multiplicité des partenaires),
à celles présentant des signes identifiés d'infection pelvienne en cours ainsi qu'à
toutes les femmes qui le demandent. Ce dépistage doit être effectué lors de la même
consultation que celle de la pose du DIU, sans attendre les résultats. Les TAAN, par
un écouvillon vulvo-vaginal ou endocervical, semblent être la méthode de choix. Conclusion
: le dépistage approprié des femmes identifiées comme étant à risque d'IST permet
de limiter le risque évitable de complications infectieuses liées à la pose d'un DIU.;