Description : La communication médecin-patient est au cœur de toute pratique médicale. La technologie
de la médecine actuelle met l'accent sur le savoir, le faire et le savoir-faire, plutôt
que sur le savoir être, le faire savoir et le savoir ne rien faire. En 2005, le Conseil
Supérieur d'Hygiène belge souligne une diminution quantitative et qualitative des
aspects communicationnels dans la formation médicale initiale. L'objectif de notre
étude est d'étudier la manière dont les étudiants perçoivent l'enseignement reçu en
matière de communication. Un questionnaire a été envoyé via courriel aux Facultés
de Médecine de 300 Universités belges et étrangères. Nous avons obtenu 13,6 % de réponses
provenant de 99 étudiants appartenant à 41 Facultés de 22 pays. 55,6 % des répondants
estiment être bien formés à la communication médecin-patient. 85,9 % des étudiants
bénéficient de cours théoriques et seulement 64,6 % d'entre eux potentialisent cet
apprentissage par des travaux pratiques. L'ensemble s'accorde à dire qu'ils souhaiteraient
plus de pratique communicationnelle incorporée à leur cursus. A l'instar de la société
qui réclame des médecins qui communiquent mieux et des chercheurs en communication
qui soulignent le rôle central de la communication médecin-patient dans la démarche
clinique et thérapeutique, les étudiants sont aussi demandeurs d'un apprentissage
longitudinal transdisciplinaire intégrant davantage de travaux pratiques.;