Description : Introduction : Les médecins généralistes sont régulièrement confrontés à la mort de
leurs patients. L’objectif principal de l’étude était d’explorer leurs représentations
sur leur propre fin de vie et leur mort, l’objectif secondaire était d’explorer l’influence
de ces représentations sur leur vie personnelle et leur pratique professionnelle.
Méthodes : Etude qualitative par entretiens individuels semi-dirigés de médecins généralistes
exerçant en libéral dans le Gard et l’Hérault, avec analyse sémio-pragmatique. Résultats
: 13 entretiens ont été réalisés d’octobre 2018 à janvier 2019, d’une durée moyenne
de 51 minutes. Les représentations des médecins sur leur mort touchent l’inconnu et
tous les existentiaux ou dimensions de l’expérience de l’existence. La mort souhaitée
est une mort paisible après une vie bien remplie, mais la crainte largement partagée
du vieillissement pathologique, du handicap et de l’agonie, perçus comme une perte
de dignité et de liberté, fait souvent désirer pour soi-même une mort provoquée ou
maîtrisée. Parler de la mort est difficile pour tout le monde et en particulier pour
le médecin. Aborder la mort nécessite de s’adapter à la personne et au contexte, c’est
aussi être soumis à une tension entre ce que l’on est et sa pratique professionnelle.
Conclusion : Pour améliorer le vécu des médecins généralistes et leur manière d’accompagner
leurs patients en fin de vie, il pourrait être utile de renforcer leur formation initiale
et continue en matière de philosophie, de psychologie, de communication, de dispositions
techniques et légales autour de la fin de vie, ainsi que leur accompagnement à travers
des groupes d’échanges;