L’expérience des médecins généralistes concernant les violences intrafamiliales: étude
qualitative réalisée auprès de 12 médecins généralistes - CISMeF
L’expérience des médecins généralistes concernant les violences intrafamiliales: étude
qualitative réalisée auprès de 12 médecins généralistesDocument
Titre : L’expérience des médecins généralistes concernant les violences intrafamiliales: étude
qualitative réalisée auprès de 12 médecins généralistes;
Description : Introduction : Les violences intrafamiliales sont un enjeu majeur de santé publique
et le médecin généraliste est un acteur primordial dans leur prise en charge globale.
Leur dépistage reste cependant insuffisant. Il est essentiel de comprendre le vécu
des médecins généralistes lors des consultations de violences intrafamiliales et de
mettre au jour leurs difficultés. Méthode : Une étude qualitative a été réalisée par
entretiens individuels semi-dirigés, de douze médecins généralistes pris au hasard
en région Occitanie et sélectionnés en fonction de leur genre, âge et zone d’activité
(semi-rural ou urbain). L’analyse thématique effectuée était inspirée de la théorisation
ancrée. La saturation des données a été atteinte à partir du dixième entretien. Résultats/Discussion
: La définition et les représentations des violences intrafamiliales sont variables
selon les praticiens, ce qui influence leurs capacités à les dépister et à les prendre
en charge. Les hommes et les personnes âgées semblent « oubliés » contrairement aux
enfants et aux femmes, principalement vus dans le cadre de conjugopathies. À cela
s’ajoutent d’autres difficultés telles que la pression des familles, la gestion des
parents dans le cas de signalement, la peur des représailles, le manque de temps,
le surplus d’empathie ressenti par le médecin traitant avec des répercussions sur
sa vie personnelle. Conclusion : Tout ceci participe à entretenir un état de stress
chez ces praticiens à l’origine d’une remise en question, de doutes concernant les
conséquences de leurs actes dans la prise en charge de ces victimes. Ils sont au centre
de la prise en charge du patient, avec lequel ils entretiennent une relation de confiance,
et se retrouvent souvent démunis. Une meilleure formation théorico-pratique des médecins
généralistes ainsi que la mise en place d’un réseau avec l’unité médico-judiciaire
la plus proche, apparaissent comme une solution plébiscitée par les praticiens afin
d’améliorer la gestion des victimes de violences intrafamiliales;