Description : La prescription en dénomination commune internationale (DCI) est une obligation légale
pour tout médecin en France. L'objectif de cette étude était d'analyser la fréquence
et les déterminants de la prescription médicamenteuse en DCI (sans le nom commercial)
en médecine générale. Étude transversale régionale multicentrique réalisée par 11
internes de médecine générale chez 23 maîtres de stage universitaires (MSU) entre
novembre 2015 et janvier 2016. Deux évaluateurs ont analysé l'ensemble des prescriptions
médicamenteuses des MSU, afin d'identifier les prescriptions en DCI ou en nom commercial.
La base de données comportait 4957 médicaments prescrits au cours de 1647 consultations.
Parmi eux, 1462 (29,5%) ont été prescrits en DCI. Selon les analyses multivariées,
les facteurs favorisant la prescription en DCI étaient : au niveau du médicament,
sa primoprescription (OR 1,42), un objectif non spécifique de prescription (OR 1,55),
son inscription au répertoire des médicaments génériques avec (OR 7,66) ou sans objectif
d'efficience inclus dans la ROSP (OR 2,85) et la voie d'administration orale (OR de
0,44 pour la voie percutanée à 0,17 pour la voie pulmonaire ; au niveau du patient,
le sexe masculin (OR 1,28), l'âge supérieur ou égal à 15 ans (OR 1,92) et l'absence
d'affection de longue durée (OR 1,28); au niveau du médecin, la réception d'un délégué
de l'Assurance maladie (OR 4,12), l'absence de réception des visiteurs médicaux (OR
3,04) et le milieu d'exercice urbain (OR 2,78). L'ajout de la prescription en DCI
dans les critères de la rémunération sur objectifs de santé publique, l'application
des directives internationales imposant l'usage de la DCI lors de la promotion des
médicaments, l'utilisation d'un logiciel d'aide à la prescription facilitant la substitution
en DCI et l'application de la charte éthique et déontologique des universités imposant
l'usage exclusif de la DCI sont susceptibles d'améliorer la prescription des médicaments
en DCI;