Description : Introduction : les médecins généralistes sont de plus en plus encouragés à pratiquer
le repérage précoce et intervention brève (RPIB) en vue de limiter les troubles liés
à l’usage d’alcool. Pourtant, son efficacité et ses limites sont encore discutées
à l’heure actuelle. D’où la nécessité d’analyser l’intérêt pour les médecins généralistes
de disposer d’un renseignement relatif au statut alcoologique de leurs patients dans
l’amélioration de leur prise en charge addictologique. Matériel et méthodes : dans
un premier temps, sur une file active de 1200 patients aux urgences médicales de Saint
Quentin, 297 patients se sont vus proposé de participer à l'étude et 146 patients
ont été retenus pour répondre à un questionnaire FACE afin d’identifier une consommation
à risque et/ou une dépendance à l’alcool leur a été proposé. Un second questionnaire
destiné aux médecins traitant été élaboré en vue d’analyser l'intérêt du résultat
du score FACE sur les troubles liés à l'usage d'alcool (TUA) des patients quand elle
est donnée aux médecins traitant. Résultats : l'analyse des données a été effectuée
sur 46 patients dont le TUA est caractérisé par score FACE 4(F) ou 5(H) et leurs
18 médecins traitants respectifs. les. La moyenne d’âge de ces médecins généralistes
était alors de 54 ans, 76,4% d’entre eux étaient des hommes, 23,5% d’entre eux se
sont dit formés en addictologie. De plus 71% de ces médecins interrogés disent avoir
bien reçu le courrier, et parmi ceux là, 67% disent l’avoir lu. Notons également que
45% des patients se sont vu inscrire leur CDA dans leur dossier après réception et
lecture du courrier. Les médecins ayant trouvé le courrier informatif abordent plus
facilement le TUA avec leurs patients (p 0,001). La prise en charge par les médecins
traitants a tendance à être mieux adaptée chez les patients présentant une dépendance.
Il existe une tendance non significative permettant de dire que les patients qui présentent
un TUA sans dépendance sont plus facilement méconnus par leur médecin traitant que
les patients présentant un TUA avec dépendance (p 0,16). Conclusion : l’ensemble des
données récoltées montre que les patients présentant un TUA avec dépendance sont mal
pris en charge par leur médecin traitant, mais surtout que les patients présentant
un TUA sans dépendance sont méconnus par leur médecin généraliste, et donc moins bien
pris en charge. Cependant, le fait d’informer le médecin traitant sur le TUA de son
patient permet de noter la CDA dans le dossier et d’aborder le sujet alcool avec son
patient.;