Description : Le travail rémunéré offre aux personnes qui y prennent part bien plus qu’un salaire.
Il leur permet d’obtenir un statut et une légitimité, en plus de contribuer à leur
participation sociale, ainsi qu’à leur bien-être physique et psychologique. Pourtant,
chez les personnes ayant des incapacités, l’accès au travail constitue l’un des obstacles
majeurs qu’elles rencontrent dans leur vie. Au Québec, il existe par contre diverses
mesures qui tentent de pallier ce problème. Dans ce mémoire, nous nous sommes penchés
sur l’une d’entre elles : le travail non compétitif. En nous basant sur les travaux
de Mercure et Vultur (2010) et en reprenant le concept sociologique d’ethos du travail
hérité de Max Weber, nous avons cherché à comprendre ce qui incite les personnes ayant
des incapacités à participer à ce type de travail spécifique. Plus précisément, les
objectifs de cette étude étaient de cerner : 1) le parcours de vie de ces travailleurs
et son impact sur leur ethos du travail 2) ce que représente l’emploi régulier et
le travail non compétitif pour eux 3) la « centralité » et la « finalité » qu’ils
accordent au travail et leurs attitudes par rapport aux normes managériales, 4) les
convergences et divergences relatives à leur ethos du travail en regard de d’autres
études et enfin, 5) si les types d’ethos développés par Mercure et Vultur s’appliquent
aux travailleurs non compétitifs. Des entrevues semi-dirigées ont ensuite été effectuées
auprès de 13 travailleurs non compétitifs de la Capitale-Nationale. Les résultats
montrent l’existence de certaines particularités quant au sens accordé au travail
par les répondants, qui se trouve marqué par leur parcours professionnel et de vie.
On observe également que même s’il est possible de les associer à un type d’ethos
en particulier, ces travailleurs présentent tous des caractéristiques propres à plusieurs
types d’ethos.;