Description : En cancérologie, la qualité de vie relative à la santé (QdV) est considérée comme
second critère de jugement principal dans les essais cliniques en l’absence d’effet
sur la survie globale. L’interprétation des scores de QdV et d’une différence de scores
cliniquement pertinente entre deux temps de mesure est un problème majeur en QdV.
Cette différence peut être significative d’un point de vue statistique sans être cliniquement
significative du point de vue du patient. La différence minimale cliniquement importante
(DMCI) a ainsi été définie comme la plus petite différence de score de QdV qui serait
considérée comme ayant un sens clinique pour le patient. L’analyse longitudinale de
la QdV est complexe, en particulier en raison de l’occurrence de l’effet « Response
Shift » qui est susceptible de biaiser les résultats d’analyse longitudinal et en
particulier les résultats de la DMCI. Dans ce contexte, le premier objectif de ce
travail de thèse est une revue de la littérature concernant la détermination de la
DMCI selon les méthodes les plus couramment utilisées : les méthodes basées sur l’ancre
et les méthodes basées sur la distribution. Deuxièmement, calculer la DMCI par
les méthodes basées sur l’ancre et la distribution en appliquant différents critères
de distribution et plusieurs ancres différentes. L’objectif est de comparer les résultats
obtenus par les différentes méthodes et de les comparer également avec les résultats
obtenus par les études antérieures. Enfin, étudier l’impact de l’occurrence de l’effet
Response Shift sur la détermination de la DMCI pour les questionnaires de QdV en cancérologie.;