Facteurs de risque de contracter une infection urinaire à Escherichia coli producteur
de beta-lactamases à spectre élargi en santé communautaire: une revue systématique
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Facteurs de risque de contracter une infection urinaire à Escherichia coli producteur
de beta-lactamases à spectre élargi en santé communautaire: une revue systématique
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Titre : Facteurs de risque de contracter une infection urinaire à Escherichia coli producteur
de beta-lactamases à spectre élargi en santé communautaire: une revue systématique
de la littérature;
Description : Introduction : la prévalence des bactéries résistantes Escherichia coli productrices
de béta-lactamases à spectre élargi (E. coli BLSE) dans les infections urinaires communautaires
ne cesse d’augmenter depuis les années 2000. Dans ce contexte d’accroissement des
échecs des antibiothérapies probabilistes, de la morbi-mortalité et des coûts liés
à ces infections, nous avons mené une revue systématique de la littérature pour identifier
les facteurs de risque de contracter une infection urinaire à E Coli BLSE en santé
communautaire. Méthode : les bases de données MEDLINE, Cochrane Library, EMBASE and
Web of Science ont été interrogées jusqu’en mars 2019 sans restriction de langues
ni de dates. Les études quantifiant des facteurs de risque de contracter une infection
urinaire communautaire à E. coli BLSE en dehors du contexte hospitalier ont été incluses
par deux lecteurs indépendants. La qualité des études a été évaluée grâce à l’échelle
NewCastle-Ottawa. La revue a été rédigée selon les recommandations du groupe PRISMA.
Résultats : sur 5597 études retrouvées, 16 études observationnelles ont été incluses,
représentant 12,138 patients. Seules 2 études étaient antérieures à 2012. La répartition
géographique était variée. Les facteurs de risque les plus fréquemment retrouvés,
associés à des Odds Ratio (OR) élevés étaient : la prise antérieure d’antibiotique
(particulièrement les pénicillines, les céphalosporines et les fluoroquinolones) avec
des OR de 2,18 à 21,42, les hospitalisations antérieures (OR 2,92 à 7,23), des infections
urinaires antérieures (OR 1,34 à 4,24) et le diabète (OR 1,36 à 3,68). Les voyages
en zone d’endémie, les baignades en eau douce, un traitement immunosuppresseur, le
sondage urinaire ainsi qu’un âge supérieur à 55 ans étaient également identifiés chacun
par une étude de bonne qualité. Conclusion: Ces résultats pourrait permettre une meilleure
adaptation des antibiothérapies probabilistes selon les profils de patients. Les études
ultérieures devraient compléter les recherches en direction des facteurs environnementaux.;