Description : Le sperme est le principal vecteur de dissémination du VIH. La muqueuse colorectale
exposée au sperme infecté lors de rapports anaux, aussi bien chez l’homme que chez
la femme, représente le plus fort risque d’infection parmi toutes les voies de transmission
sexuelle. Un nombre croissant d’études suggèrent que la transmission sexuelle du VIH
via les cellules infectées présentes dans les sécrétions génitales du donneur serait
plus efficace que par les particules virales libres. A ce jour, le rôle et les mécanismes
de transmission des cellules infectées du sperme ont été peu étudiés. De plus, l’effet
potentiel du liquide séminal (LS) sur cette transmission est mal connu. Dans ce contexte,
mes travaux de thèse ont permis de démontrer une transmigration active et rapide:
(i) de leucocytes sanguins à travers la barrière colorectale, et un effet inhibiteur
du LS sur cephénomène, sans altération de la barrière épithéliale. (ii) de leucocytes
séminaux. Des analyses par cytométrie de flux ont permis de mettre évidence à la fois
des particularités et des similitudes quant à l’équipement protéique des cellules
séminales et de leurs équivalents sanguins. Ce travail fournit de nouvelles données
sur la transmission du VIH par les cellules infectées du sperme, et sur l’effet du
sperme sur la transmission colorectale. La démonstration de la transmigration de leucocytes
séminaux suggère que ces cellules jouent un rôle dans la transmission du VIH au niveau
colorectale qui nécessite d’être pris en compte dans les stratégies de prévention.
Les mécanismes en jeu et ceux responsables de l’effet du LS restent à élucider et
devrait permettre à terme de dégager de nouvelles cibles thérapeutiques.;