Description : Introduction : la publication scientifique est soumise au processus d’évaluation par
les pairs. Il est garant du contrôle de la qualité scientifique des articles soumis
à publication. S’il est soutenu par la communauté scientifique, il n’est cependant
pas exempt de toute critique. Depuis l’essor de l’Internet et du développement des
nouveaux moyens de communication, le concept de Science Ouverte a vu le jour et avec
lui, l’évaluation ouverte par les pairs. Matériel et méthodes : Une revue systématique
de la littérature a été effectuée afin de déterminer les incitations à pratiquer l’évaluation
ouverte par les pairs, pour les auteurs, les relecteurs et les éditeurs. Cette revue
a été entreprise entre le 4 et le 13 février 2019, selon les recommandations PRISMA.
Résultats : 30 résultats ont été inclus et ont bénéficié d’une double lecture intégrale.
Cette revue suggère que l’OPR pourrait se développer si la reconnaissance du travail
des relecteurs pouvait prendre forme avec des indicateurs, quand bien même les relecteurs
semblent encore réticents à révéler leur identité. La réputation des relecteurs, l’augmentation
de la qualité du manuscrit soumis et l’argent ont également été retrouvés pour les
relecteurs. La diminution des biais et des abus, une plus grande rapidité de publication
et l’augmentation de la qualité du rapport d’évaluation ont été retrouvés comme incitations
pour les auteurs. Enfin, le travail collaboratif est unanimement reconnu (par les
auteurs comme les relecteurs) comme probable vecteur de qualité dans la progression
scientifique. Conclusion: Ces résultats apportent quelques éléments de réponse qui
permettraient le développement de l’OPR. La valorisation du travail de relecture,
avec ou sans indicateurs adaptés, semble être la clé. Cependant, l’évaluation ouverte
par les pairs est encore méconnue et présente une définition encore peu consensuelle
parmi ses promoteurs pour pouvoir devenir le paradigme de la recherche scientifique.
Ces bases seront indispensables pour évaluer le système de l’OPR sur sa potentielle
efficacité. Une évolution du système actuel, plus qu’une révolution totale, semble
l’option la plus envisageable.;