Analyse de l'expérience d'évènement indésirable chez les internes de médecine générale
de Lyon au travers du questionnaire Second Victim Experience and Support Tool (SVEST) - CISMeF
Analyse de l'expérience d'évènement indésirable chez les internes de médecine générale
de Lyon au travers du questionnaire Second Victim Experience and Support Tool (SVEST)Document
Titre : Analyse de l'expérience d'évènement indésirable chez les internes de médecine générale
de Lyon au travers du questionnaire Second Victim Experience and Support Tool (SVEST);
Description : Les événements indésirables associés aux soins, leur identification et leur explication
devraient constituer un élément clé dans la formation de tout professionnel de santé.
L'objectif de cette étude transversale était d'analyser l'expérience d'événement indésirable
associé aux soins chez les internes de médecine générale de Lyon au travers du questionnaire
Second Victim Experience and Support Tool (SVEST). Le SVEST est un questionnaire dont
la fiabilité et la validité ont été démontrées en langue anglaise pour l'évaluation
de l'expérience de seconde victime chez les soignants et traduit selon les recommandations
ISPOR en langue française en 2017(5). Le questionnaire a été présenté aux internes
de médecine générale de Lyon. 212 internes sur 249 soit 85 % ont été exposés au cours
de leur cursus à un événement indésirable associé aux soins. 98 événements ont été
responsables de dommages pour le patient dont 27 avec séquelles. 17 incidents ont
entraîné le décès du patient. Les conséquences de ces événements sont essentiellement
psychologiques : mal-être (78%), appréhension quant à la survenue d'autres événements
(67%), culpabilité (62%). Le soutien des collègues s'avère être un élément indispensable
pour 79% des internes. 66,5% considèrent que leurs amis et leur famille constituent
aussi un soutien pour les aider à surmonter leur difficulté au cours de ces situations.
99 internes estiment que leurs compétences professionnelles sont insuffisantes, 81
internes s'interrogent sur le fait d'être réellement un bon soignant et 27 internes
sur 249 ont déjà envisagé de changer de profession. 66% estiment que leur structure,
à savoir l'hôpital et le collège universitaire de médecine générale ne témoignent
pas beaucoup d'intérêt pour leur bien-être lors de ces situations et 60% estiment
qu'aucun moyen ne leur est proposé pour les aider à surmonter l'impact dans ces situations.
Cette étude révèle l'importance de l'expérience de seconde victime chez les internes
en médecine, les soutiens qu'ils utilisent pour surmonter ces évènements et l'absence
de prise en charge par leur structure (hôpital, CUMG). Il apparait indispensable de
sortir d'une culture de la faute et d'une idéalisation du soin et des soignants. L'accent
doit être mis sur la reconnaissance et le dépistage des secondes victimes lors d'un
évènement indésirable. Une définition claire de l'EIAS mais surtout l'introduction
de la notion de Seconde Victime chez les internes, professionnel de santé en devenir,
a pour objectif principal une augmentation de la culture de sécurité des soins pour
le patient;