Description : Introduction : La vaccination a pu réduire l’incidence de pathologies autrefois redoutées
de par leur fort potentiel de morbi-mortalité. Cependant, une polémique vaccinale
venant entacher la réputation de certains vaccins, est responsable d’une méfiance
en population générale. En Martinique, le médecin généraliste reste l’un des acteurs
principaux en matière de stratégie vaccinale, de par son rôle de conseiller auprès
des patients dans leur choix d’accepter ou non la vaccination. Nous avons donc eu
pour objectifs de décrire les pratiques vaccinales des médecins généralistes de Martinique,
mais aussi leurs freins et motivation à la vaccination. Matériels et Méthodes : Pour
ce faire, une étude transversale observationnelle a été réalisée auprès des médecins
généralistes libéraux de Martinique. Ces derniers ont pu répondre à un questionnaire
anonyme auto-administré par envoi mail et postal, entre octobre 2017 et Février 2018.
Résultats : Sur les 155 participants, 92% étaient favorables à la vaccination, et
leur adhésion aux recommandations vaccinales restait correcte. Cependant quelques
manques subsistaient. En effet, côté auto vaccination antigrippal ou rattrapage vaccinal,
beaucoup de médecins étaient peu assidus. D’autres vaccins comme ceux contre le rotavirus,
le zona ou l’HPV étaient également moins prescrits par les praticiens, et pour cause,
ils étaient considérés comme non utiles ou engendrant des effets secondaires. De plus,
devant des patients de plus en plus récalcitrants, les praticiens ne s’estimaient
pas toujours confortables dans leurs pratiques et faisaient appel pour la plupart
d’entre eux, d’une part, à la sureté des vaccins commercialisés, et d’autre part,
à des outils supplémentaires pour les aider dans leurs pratiques vaccinales quotidiennes.
Conclusion : L’amélioration de la couverture vaccinale pourrait s’observer en Martinique,
grâce à une plus grande implication des pouvoirs publics dans la transmission d’informations
claires et positives au grand public. Accompagner les professionnels de santé dans
leur formation et leurs pratiques vaccinales quotidiennes, parait également essentiel
afin de pallier les difficultés qu’ils rencontrent, face à des patients désinformés
et rétifs à la vaccination;