Description : Introduction : dans un système de santé actuellement en pleine évolution où l’on parle
avant tout d’économie de la santé et de modernisation des consultations, le développement
de la pratique de l’échographie en médecine générale représente un véritable enjeu.
Méthode : nous avons mené une étude quantitative observationnelle descriptive rétrospective
de type enquête de pratique. La population inclue était composée de médecins généralistes
et d’internes en médecine générale ayant suivi la formation du D.E.S.U d’échoscopie
et d’échographie pratique en médecine générale dispensé à la faculté d’Aix-Marseille
sur trois promotions. Notre recueil de données a été effectué, sur la période du 28
juin 2018 au 1 er Août 2018 par l’intermédiaire d’un questionnaire informatisé diffusé
sur les boites email de la population d’étude. L’objectif principal de notre étude
était de mettre en avant les spécificités de la pratique de l’échographie en médecine
générale en France. Résultats : un total de 55 réponses a été analysé. Le médecin
généraliste échographiste réalise plus d’examens échoscopiques que d’échographies.
L’échoscopie est le prolongement de sa main. Elle permet de palper et de « voir à
l’intérieur ». Une majorité de répondants déclare que l’utilisation de l’outil échographique
permet d’améliorer la communication avec leur patient et donc la relation médecin-patient.
98,2 % des répondants s’accordent pour reconnaître en l’outil échographique une aide
à la gestion de l’incertitude diagnostique. Notre étude a permis de mettre en relief
dix situations clinico-échographiques prépondérantes en médecine générale. Nous avons
proposé une fiche synthétique des spécificités de la pratique de l’échographie en
médecine générale. Conclusion : les médecins généralistes utilisent principalement
l’outil échographique pour la réalisation d’échoscopies et dans des situations clinico-échographiques
fréquentes. L’échographie en médecine générale est un outil de communication permettant
la gestion de l’incertitude diagnostique. L’intégration d’une formation universitaire
obligatoire d’initiation à l’échographie générale est souhaitable.;