Description : Introduction : au fil du temps la relation médecin malade a évolué. On parle aujourd’hui
de « patient actif », de « pression de prescription » mais plus de « paternalisme
». L’objectif de l’étude est double : identifier les déterminants influençant la réussite
d’une consultation aux yeux des patients puis étudier l’impact du sexe, de l’âge,
de la profession, du motif de consultation, du lieu d’exercice du médecin sur cette
opinion ; et ; évaluer les différents déterminants influençant la rédaction d’une
ordonnance en fonction des mêmes facteurs cités précédemment. Méthodes : une étude
épidémiologique, descriptive, transversale, multicentrique a été menée au travers
d’un auto-questionnaire à réponses fermées; de Juillet à Décembre 2016 auprès de patients
vivant en région PACA, en milieu rural et urbain. Les patients vivant dans les Alpes-Maritimes
et âgés de moins de 15 ans n’ont pas été inclus. Les tests du Chi-deux et de Fisher
ont été utilisés pour l’analyse statistique. Résultats : au total, 300 patients ont
été inclus. Quatre déterminants de réussite d’une consultation et quatre déterminants
de rédaction d’une ordonnance ont été identifiés. Cette opinion varie de manière significative
en fonction des cinq facteurs d’étude. Suivant l’âge, la profession et le motif de
consultation ; les conseils et la durée d’une consultation sont plus importants que
la décision médicale partagée. La rédaction d’une ordonnance n’est plus le seul gage
de réussite d’une consultation en médecine générale. Toutefois les patients gardent
une implication importante dans la rédaction d’une ordonnance : 56% demandent sa modification
pour un contexte particulier (milieu rural, 31 à 50ans) ou pour alimenter leur stock
personnel (milieu urbain). Discussion : même si l’on observe une évolution de la pensée
des patients, certains pensent encore que la « non-prescription » révèle le doute
voire l’incompétence du médecin. Conclusion : on note donc toute l’importance et la
complexité de la relation thérapeutique.;