Violences physiques volontaires en milieu de travail: Étude au sein de la Consultation
de médecine légale et d’urgences médico-judiciaires des Hôpitaux universitaires de
Strasbourg - CISMeF
Violences physiques volontaires en milieu de travail: Étude au sein de la Consultation
de médecine légale et d’urgences médico-judiciaires des Hôpitaux universitaires de
StrasbourgDocument
Titre : Violences physiques volontaires en milieu de travail: Étude au sein de la Consultation
de médecine légale et d’urgences médico-judiciaires des Hôpitaux universitaires de
Strasbourg;
Description : la violence physique en milieu de travail est en majorité décrite dans la littérature
au sein du secteur de la santé. Or, tous les travailleurs peuvent être confrontés
à ce phénomène, quelle que soit leur profession. La connaissance de la typologie de
ces agressions ainsi que de leurs conséquences physiques, psychiques et professionnelles
nous a semblé le préalable à toute démarche de prévention. Notre étude a porté sur
l’analyse des 326 rapports médico-légaux informatisés des victimes de coups et blessures
volontaires (CBV) en milieu de travail, examinées sur réquisition à la Consultation
de Médecine Légale et d’Urgences Médico-Judiciaires de Strasbourg, de 2014 à 2016.
Un complément d'étude prospectif par auto-questionnaire a été effectué durant l’année
2017 auprès de 50 victimes afin de préciser les données professionnelles et certains
éléments du retentissement psychologique. Les victimes sont en majorité des hommes
appartenant à la classe d’âge 30-39 ans et exerçant dans le secteur du contrôle. L’agresseur,
principalement de sexe masculin, est extérieur à l’entreprise et porte les coups à
mains nues. Les différences notables entre les violences de type interne et externe
sont l'utilisation plus fréquente d'objets contondants et la fréquence moindre de
violence en réunion dans le cadre des violences internes. Les faits de violence sont
principalement responsables de lésions bénignes contusives sur les membres supérieurs
et l'extrémité cervico-céphalique. Les femmes et les victimes d’armes à feu sont plus
à risque de présenter des répercussions psychologiques. Au vu du retentissement à
la fois physique et psychique de ces faits, notre étude souligne la nécessité d’une
prise en charge pluridisciplinaire des victimes, au cours de laquelle le médecin du
travail a un rôle important à jouer, afin d'éviter les répercussions sur l'emploi.
Pour mieux informer les victimes sur leurs droits au niveau pénal et professionnel,
une plaquette d’information a été réalisée.;