Description : Le modèle de décision partagée a accru le rôle de l'information patient. Cette information
est un droit du patient et un devoir du médecin. L'information orale reste primordiale
mais présente certaines limites que l'information écrite et notamment les Fiches d'Information
Patient (FIP) permettent de compenser. De nombreuses études ont montré l'efficacité
de ces FIP aussi bien dans le domaine de la prévention que des pathologies aiguës
ou chroniques. Elles semblent cependant peu utilisées en France par les médecins généralistes
contrairement à d'autres pays européens comme le Danemark. Quelles sont les raisons
de cette non-utilisation ? Pour répondre à cet objectif nous avons réalisé une étude
quantitative via à un questionnaire destiné aux médecins généralistes en Midi-Pyrénées,
envoyé par mail via l'URPS. Nous avons obtenu 106 réponses. Les FIP étaient utilisées
par 52 médecins, le plus souvent de manière occasionnelle. Les trois motifs principalement
avancés étaient l'absence de demande de la part des patients, les difficultés d'accès
ou de stockages des FIP et le manque d'habitude, d'intérêt ou de connaissances vis-à-vis
des FIP. Les médecins reconnaissent des qualités au FIP : elles sont rassurantes pour
le patient, fournissent une information synthétique et adaptée et sont un complément
de l'information orale. Ils les trouvent principalement utiles pour la prévention
et les pathologies chroniques. Cette étude, premier travail quantitatif sur ce sujet,
confirme la faible utilisation des FIP en France et en retrouve les trois raisons
principales malgré un petit échantillon de population non totalement comparable à
la population générale des médecins généralistes. Il ressort que si les médecins reconnaissent
aux FIP de nombreux avantages, ils manquent de connaissances vis-à-vis de leur existence
et de leur contenu, trouve leur accès difficile. Le développement d'une base de données
centralisées regroupant les différentes FIP permettrait sans doute de palier ces problèmes.;