Impact des recommandations formalisées d’experts « stratégies de réduction de l’utilisation
des antibiotiques à visée curative en réanimation » sur la prescription d’antibiotiques
dans le service de médecine intensive et réanimation - CISMeF
Impact des recommandations formalisées d’experts « stratégies de réduction de l’utilisation
des antibiotiques à visée curative en réanimation » sur la prescription d’antibiotiques
dans le service de médecine intensive et réanimationDocument
Titre : Impact des recommandations formalisées d’experts « stratégies de réduction de l’utilisation
des antibiotiques à visée curative en réanimation » sur la prescription d’antibiotiques
dans le service de médecine intensive et réanimation;
Description : Objectifs : L’objectif de cette étude était d’évaluer l’impact de la mise en place
des RFE « stratégies de réduction de l’utilisation des antibiotiques à visée curative
en réanimation » sur la prescription d’antibiotiques en réanimation polyvalente au
Centre Hospitalier de Dunkerque. Initialement, était étudiée la consommation totale
d’antibiotiques mesurée en nombre de dose définie journalière (DDJ). Secondairement,
la mise en place des RFE était analysée point par point dans le cadre d’un audit de
la prescription des antibiotiques au sein du service s’inscrivant dans une évaluation
des pratiques professionnelles (EPP). Type d’étude : Etude observationnelle et monocentrique
de type « avant /après ». Matériels et méthodes : La première phase du projet consistait
à recueillir les données relatives à la prescription d’antibiotiques durant l’été
2015 dans le service de réanimation, constituant le groupe « avant ». Le 3 Avril 2016,
l’ensemble de l’équipe médicale et paramédicale bénéficiait d’une présentation unique
et d’explications des RFE. Un condensé des recommandations du groupe d’experts était
imprimé et affiché dans chacune des chambres de patients. De Juin 2016 à Août 2017
les données du groupe « après » ont été collectées, constituant ainsi l’évaluation
du plan d’action mis en place précédemment. Au-delà de la consommation d’antibiotiques,
chaque recommandation des RFE était analysée dans les deux groupes. Une analyse univariée
a été faite afin de comparer les données des groupes « rétrospectif » et « prospectif
». Pour les variables qualitatives, le test du Chi-2 de Pearson ou le test exact de
Fisher était utilisé. La différence était considérée comme significative si p 0,05.
Résultats principaux : Cent-sept patients ont été inclus. Soixante et un patients
ont été inclus lors de la période retrospective, et quarante six lors de la période
prospective. Pour ces 107 patients, 104 infections ont été analysées. Hormis pour
le motif d’admission (médical/ chirugical), les deux populations étaient comparables.
La consommation totale d’antibiotiques évaluée en nombre de DDJ par patient était
statistiquement identique dans les deux groupes ( 9,34 [2,51-13,46] dans le groupe
« avant » contre 12 [4-19,76] dans le groupe « après », p 0,221 ). Les infections
les plus fréquentes étaient les pneumonies et ce aussi bien en ce qui concernait les
infections communautaires que les infections associées aux soins. Les infections à
BMR étaient rares : les bactéries les plus fréquentes étaient les SARM et les entérobactéries
BLSE. La durée totale médiane d’antibiothérapie administrée en réanimation était de
5 [2-7] jours dans les 2 groupes. Les infections communautaires recevaient en général
7 jours de traitement dans le groupe « avant » versus 5 jours dans le groupe « après
». Nos pratiques professionnelles étaientt globalement cohérentes avec les RFE. Quelques
points de la RFE n’ont pas été évaluées,dû à un manque de ressource locale ou bien
à un manque de pertinence aux vues de notre écologie bactérienne.;