Description : Introduction. La résistance aux antibiotiques est un problème majeur de santé publique
mondial, en lien avec un mésusage et une surconsommation des antibiotiques, laissant
présager par les experts en 2050 une ère post antibiotiques en l’absence de modification
des comportements. Malgré de nombreuses actions mise en place la consommation des
antibiotiques en France reste anormalement élevée. L’objectif de cette étude est l’analyse
de l’observance et les facteurs qui l’influencent, puis l’implication des patients
à propos de l’antibiorésistance. Matériels et Méthodes. Il s’agissait d’une étude
quantitative, descriptive et multicentrique qui s’est déroulée à Angers de mars à
aout 2017. 400 auto-questionnaires ont été distribué par les secrétaires dans dix
cabinets médicaux. Étaient inclut toutes personnes de 18 à 65 ans, qui avaient souvenir
du dernier traitement par antibiotique prescrit par un médecin généraliste et après
l’obtention du consentement. L’analyse statistique a été descriptive et comparative,
avec utilisation du test d’indépendance du Chi2 ou le test de Fisher pour les faibles
effectifs, avec un degré de significativité retenu à 5%. Résultats. 305 questionnaires
ont été recueillis, dont 286 exploités. 91,3% déclarent avoir été observant (durée
et posologie respectée). La majorité des prescriptions étaient pour une durée inférieure
à 7 jours avec 2 prises par jour. Chez les observants les principaux facteurs influençant
sont : amélioration des symptômes (67,1%), absence d’effets indésirables (64%), explication
reçue sur l’importance de l’observance (53,6%) dans une relation de confiance avec
le médecin prescripteur (71,6%) pour un traitement jugé justifié (76,2%). Dans le
groupe non observant les causes principales sont : disparition rapide des symptômes
(48%), effets indésirables (24%) et des oublis ponctuels (24%), avec une amélioration
durable de l’état de santé pour 72%. Une majorité des patients ont connaissance de
l’antibiorésistance, mais une minorité se sentent concernés et connaissent le lien
avec l’inobservance. Conclusion. Le mésusage d’une antibiothérapie par inobservance,
est un cause non négligeable responsable du développement de l’antibiorésistance.
Malgré les multiples campagnes de sensibilisation menées il semble impératif de continuer
à sensibiliser le grand public et les médecins contre cette menace.;