Quel est le ressenti des médecins généralistes isérois sur la prise en charge de l'hypercholestérolémie
chez les 40-65 ans en prévention primaire suite à la parution des recommandations
de la haute autorité de santé en 2017 ? - CISMeF
Quel est le ressenti des médecins généralistes isérois sur la prise en charge de l'hypercholestérolémie
chez les 40-65 ans en prévention primaire suite à la parution des recommandations
de la haute autorité de santé en 2017 ?Document
Titre : Quel est le ressenti des médecins généralistes isérois sur la prise en charge de l'hypercholestérolémie
chez les 40-65 ans en prévention primaire suite à la parution des recommandations
de la haute autorité de santé en 2017 ?;
Description : Introduction : Depuis plus de 20 ans, il existe en France une polémique autour des
statines, relayée par les médias. Pourtant les autorités de santé vont, année après
année vers des objectifs du taux de Low Density Liproprotein Cholesterol (LDLc) circulant
toujours plus bas dans la prise en charge de l’hypercholestérolémie. En 2017, les
recommandations de la HAS ont pu relancer le débat. Les médecins généralistes, principaux
acteurs de la prévention primaire sont les premiers impactés par ces polémiques. Objectif
: Ce travail a cherché à recueillir le ressenti des médecins généralistes Isérois
dans la prise en charge de l'hypercholestérolémie en prévention primaire chez les
patients entre 40 et 65 ans suite à la parution des recommandations de la HAS 2017.
Méthode : Il s'agissait d'une étude qualitative par entretiens individuels semi-dirigés,
menés jusqu’à la saturation des données entre le 1er juillet et le 15 octobre 2018
en Isère. Résultats : Quinze médecins généralistes ont été interrogés. Ils déclarent
avoir été méfiants face à la polémique. Pourtant la majorité a rapporté une adaptation
de leurs pratiques en privilégiant le dialogue et en remettant le patient au centre
de la prise en charge. L’outil SCORE n’a quasiment jamais été utilisé, et les objectifs
de LDL cible ont été décrits comme stricts et difficiles à appliquer, entraînant parfois
une adaptation personnelle des recommandations. Toutefois, la tendance générale était
de moins prescrire de statines. Conclusion : Entre polémiques et nouvelles recommandations,
les généralistes se sont initialement retrouvés en difficulté dans la prise en charge
de l’hypercholestérolémie de leurs patients, mais ont finalement adapté leurs pratiques
vers une décision médicale partagée, conduisant à la plus grande prudence dans l’instauration
d’un traitement par statines.;