Description : Introduction : La gale est une pathologie prise en compte dès l’Antiquité. Elle touche
entre 100 et 300 millions de personnes dans le monde chaque année. En France, la prévalence
est mesurée à 0,3% mais chez les personnes SDF cette prévalence est multipliée par
10; population qui ne cesse d’augmenter selon l’INSEE. Méthode : Devant ce constat,
nous avons réalisé une étude observationnelle, rétrospective, multicentrique dont
l’objectif principal est d’évaluer les caractéristiques médico- sociales chez les
sujets atteints de la gale sans domicile fixe hébergés dans deux structures des Pyrénées
Orientales. Résultat : Un recueil de données a été réalisé de janvier 2013 a Décembre
2017, 4378 fiches patients ont été remplis et exploitables. Les pathologies dermatologiques
(prévalence 30%) sont le 3ème problème de santé dans notre population derrière les
problèmes d’ordre sociaux (prévalence 55%) et psychiatriques (prévalence 40%). La
prévalence de la gale atteignait 18,3%. La gale se révélait par la présence d’un prurit
avec excoriation dans 100% des cas, sans rythme nycthéméral ni vraies localisations
spécifiques. La gale se trouvait davantage chez les sujets vivants en « insertion
» (60%) et plus d’un quart ne bénéficiait pas de couverture maladie Discussion : Cette
pathologie touche d’avantage les sujets jeunes, grégaires et en situation de précarité.
En témoigne la grande proportion de patients souffrant d’addiction (plus de 90%).
La gale se manifeste dans cette population de manière aspécifique. La dermatoscopie
est un outil à revaloriser en médecine générale. Conclusion : Cette pathologie stigmatisante
doit retrouver une place privilégiée dans le rôle sentinelle du médecin généraliste;