Description : Contexte : L’harmonisation de l’exercice de la médecine générale en Europe garantirait
la mobilité des médecins généralistes d’un pays à l’autre. La France et l’Italie sont
deux pays voisins ayant des systèmes de santé similaires. Dans ce contexte, il est
intéressant de comparer leur contenu de la consultation de médecine générale, afin
d’identifier d’éventuelles différences de pratique, susceptibles de limiter la mobilité
professionnelle des médecins généralistes. Objectif : Comparer le contenu d’une consultation
de médecine générale en France et en Italie au niveau des actes et du suivi du patient
au cabinet. Méthode : Une étude descriptive et comparative a été réalisée. Un total
de 300 questionnaires a été envoyé par courrier à des médecins généralistes italiens
les 22 Mars et 27 Avril 2018. Pour la France, les données et le questionnaire d’une
étude pilote réalisée en 2014, comparant la France à l’Allemagne, ont été réutilisés
: 150 questionnaires avaient été envoyés par courrier à des médecins généralistes
français du 05 Avril au 05 Juin 2014. Résultats : Le taux de réponse était de 66.66%
en France et de 40.66% en Italie. Les hommes étaient majoritaires en France (72%),
comme en Italie (69%). L’âge moyen des médecins était de 52,32 ans en France et de
60,91 ans en Italie. Les médecins italiens étaient en moyenne installés depuis plus
longtemps (26,90 ans) que les français (21,48 ans). La majorité des médecins français
et italiens exerçait en milieu urbain. L’exercice en groupe était majoritaire en France
(53%), comme en Italie (64%). La moyenne du temps de travail par jour était de 9,91
heures en France et de 8,14 heures en Italie. La majorité des médecins français réalisait
des gardes (69%), contrairement aux italiens (9%). En Italie, 48% des médecins pratiquaient
un exercice particulier, contre 28% en France. Les médecins français suivaient plus
d’enfants et réalisaient plus de soins addictologiques, qu’en Italie. En France, 72%
des médecins réalisaient un test de diagnostic rapide du streptocoque pour l’angine,
contre 6% en Italie. Les médecins italiens pratiquaient plus l’échographie (27 à 39%)
que les français (0 à 2%). Conclusion : Ce travail permet de constater les différences,
mais également les similitudes, qui existent entre la France et l’Italie en consultation
de médecine générale. Les résultats de cette étude, confrontés à ceux d’autres pays
européens, peuvent déboucher sur une réflexion visant à harmoniser l’exercice de la
médecine générale en Europe.;