Dépistage Organisé du Cancer Colorectal : évaluation des difficultés rencontrées par
les médecins généralistes des Bouches-du-Rhône depuis l'introduction du test immunologique - CISMeF
Dépistage Organisé du Cancer Colorectal : évaluation des difficultés rencontrées par
les médecins généralistes des Bouches-du-Rhône depuis l'introduction du test immunologiqueDocument
Titre : Dépistage Organisé du Cancer Colorectal : évaluation des difficultés rencontrées par
les médecins généralistes des Bouches-du-Rhône depuis l'introduction du test immunologique;
Description : Introduction : le programme national de dépistage organisé du cancer colorectal a
été généralisé à l’ensemble du territoire français en 2008. Le médecin généraliste
est un acteur majeur de ce dépistage. Malgré l’introduction récente en avril 2015
du test immunologique, plus simple et plus performant, le taux de participation reste
insuffisant. Le but de cette étude était d’évaluer les difficultés rencontrées par
les médecins généralistes des Bouches-du-Rhône afin de dégager des pistes de réflexion
et d’amélioration. Méthodes : les médecins généralistes interrogés devaient répondre
à un questionnaire concernant les différents axes liés au dépistage organisé du cancer
colorectal (formation, information, approvisionnement, délivrance). Résultats : au
total, 215 médecins généralistes des Bouches-du-Rhône ont répondu à ce questionnaire.
Concernant l’approvisionnement en kits de dépistage, seuls 14,4% des médecins interrogés
rencontraient des difficultés. Vingt-six pourcent des médecins interrogés rencontraient
des difficultés liées au test immunologique lui-même (péremption du test et fragilité
à la chaleur). Plus d’un tiers d’entre eux (35,8%) rencontraient des difficultés liées
à leurs patients, notamment le désintéressement de ces derniers et leur réticence
à la manipulation des selles. Ils étaient 31,6% à proposer systématiquement ce dépistage
à leurs patients. Les médecins formés initialement étaient plus impliqués dans le
dépistage du cancer colorectal (p 0,006) et étaient plus à l’aise avec l’argumentaire
concernant ce dépistage (p 0,0028). Soixante-douze pourcent des médecins interrogés
plébiscitaient la multiplication de campagnes d’information du grand public. La mise
en place d’une consultation dédiée au dépistage avec une tarification spécifique était
souhaitée par plus d’un tiers d’entre eux (33,5%). Conclusion : l’information et la
communication concernant le dépistage du cancer colorectal sont déterminantes pour
améliorer le taux de participation et l’implication des médecins généralistes. La
valorisation des actions de prévention effectuées par le médecin généraliste est nécessaire
et devrait être soutenue par les instances décisionnaires.;