Description : Introduction : Le suicide de même que la maltraitance infantile sont deux fléaux à
l’échelle mondiale, problèmes de santé publiques majeurs. Les conséquences en termes
de psychopathologie des mauvais traitements subis dans l’enfance sont bien connues
: troubles thymiques uni- ou bipolaires plus fréquents, plus graves aussi ; troubles
du comportement alimentaires, troubles anxieux et bien sûr risque suicidaire majoré.
Objectif et méthodologie : comparer des sujets suicidants et non suicidants aux antécédents
de maltraitance (évalués au moyen de la CTQ) afin de définir des facteurs de risque
de passage à l’acte suicidaire. Résultats : Absence d’effet propre des antécédents
de maltraitance/négligence sur le passage à l’acte suicidaire, rôle des abus sexuels
significatif en analyse univariée uniquement. Rôle important des évènements de vie
récents : état de santé d’un proche ( OR 0,21 [0,11 – 0,40] p 0.0001), rupture
( OR 0,51 [0,26 – 0,99] p 0,05) et problèmes judiciaires ( OR 0,31 [0,13 – 0,77]
p 0,01). Taux de CRP supérieurs à 3 (seuil de « positivité » clinique) significativement
moins retrouvés dans le groupe non suicidant : 33,69 % vs 15,57 % (OR 0,32 [0,19
– 0,56] p 0,0003). Conclusion : Notre étude suggère le rôle particulier des évènements
de vie défavorables récents et de l’inflammation biologique dans le passage à l’acte
suicidaire chez les sujets aux antécédents de maltraitance/négligence infantiles;