Peut-on mourir sans rites? À propos de l'euthanasie et de la sédation - In : Médecine
palliative - Soins de Support - Accompagnement - Ethique - Vol. 17, p. 43-49 (2018) - CISMeF
Peut-on mourir sans rites? À propos de l'euthanasie et de la sédation - In : Médecine
palliative - Soins de Support - Accompagnement - Ethique - Vol. 17, p. 43-49 (2018)Document
Titre : Peut-on mourir sans rites? À propos de l'euthanasie et de la sédation - In : Médecine
palliative - Soins de Support - Accompagnement - Ethique - Vol. 17, p. 43-49 (2018);
Description : Dans de nouvelles situations de construction du mourir, comme l’euthanasie et la sédation
profonde en fin de vie, émerge, en Belgique, une requête de construction de sens qui
se traduit en une demande d’un rite à poser avant l’acte médical de provoquer la mort
ou d’annihiler la conscience. En effet, dans les pratiques belges, la demande d’euthanasie,
lorsqu’elle est refusée, se voit souvent remplacée par une sédation ; ce qui n’est
pas sans induire de la confusion sémantique et clinique. À quoi renvoie ultimement
cette demande ? Peut-on mourir sans rites ? Ce sont des questions auxquelles cet article
vise à répondre en trois temps : il sera d’abord question des significations du rite
lorsqu’il se trouve sollicité avant un acte de sédation ou d’euthanasie (1) ; en un
deuxième temps seront explorés les enjeux de la construction du sens dans le temps
du mourir (2) ; en un troisième moment, on cherchera à comprendre un au-delà du rite,
qui renverrait à l’horizon plus large de la temporalité construite, où des paroles
inédites et des gestes personnels pourraient soutenir la construction du sens en situation
de fin de vie.;