Description : L’automutilation est un phénomène, habituellement rencontré durant l’adolescence,
dont la prévalence a augmenté au cours des dernières années. Elle concerne aujourd’hui
près d’un jeune sur six. La modalité dite «superficielle» est le plus fréquemment
rencontrée et correspond au terme NSSI (Non Suicidal Self Injury) ou «lésions auto-infligées
non suicidaires» récemment repris dans la section 3 du DSM-5. De plus en plus médiatisée,
cette pratique interpelle. Elle reflète une souffrance psychique sous-jacente et ne
doit être ni banalisée, ni dramatisée. Elle est à considérer comme un mode d’adaptation
dommageable pouvant être associé à une augmentation du risque suicidaire. Le but de
cet article est de sensibiliser le lecteur à cette forme d’expression de la souffrance
chez un patient jeune. Mieux appréhender le geste dans son contexte permet d’en comprendre
la valeur clinique et d’adapter la prise en charge;