Description : L'incidence mondiale de l'obésité et ses conséquences en font un problème de santé
publique. L'étude de notre mode de vie et de consommation alimentaire donne quelques
indices de facteurs étiologiques. Déjà dans la petite enfance, l'allaitement maternel
et la quantité de protéines consommées sont des facteurs nutritionnels qui influencent
potentiellement le risque ultérieur d'obésité. Les études de Rolland Cachera nous
indiquent l'importance du suivi de la courbe de BMI et de l'âge du rebond d'adiposité
comme signes prédictifs d'obésité et nous donnent donc des arguments quant à la décision
d'une prise en charge précoce de l'excès pondéral. La régulation du centre de la satiété
au niveau hypothalamique est un mécanisme complexe, les effets opposés de la ghreline
et de la leptine sur la balance énergétique sont de mieux en mieux connus et certains
cas d'obésités précoces s'expliquent par l'identification de formes rares, monogéniques
d'obésité liées au métabolisme de la leptine. Le potentiel génétique familial a également
un rôle et la prédisposition génétique est une réalité. Ces nouvelles données permettent
une approche clinique, étiologique et dans le futur, probablement thérapeutique, des
cas sévères d'obésité précoce. Rev Med Brux 2005 ; 26 : S 211-4 ;