Utilisation des antibiotiques en période anténatale lors des ruptures prématurées
des membranes à terme : étude comparative dans deux maternités parisiennes - CISMeF
Utilisation des antibiotiques en période anténatale lors des ruptures prématurées
des membranes à terme : étude comparative dans deux maternités parisiennesDocument
Titre : Utilisation des antibiotiques en période anténatale lors des ruptures prématurées
des membranes à terme : étude comparative dans deux maternités parisiennes;
Description : Objectif : comparer deux attitudes de service dans l'administration anténatale des
antibiotiques, lors d'une rupture prématurée des membranes à terme. Matériel et Méthode
: étude rétrospective, bicentrique menée sur l'année 2007, dans deux maternités parisiennes
: Port-Royal (paris 14ème) et Louis Mourier (Colombes 92), ayant inclus 183 couples
mère-enfant à Port-Royal, 295 à Louis Mourier. Les patientes présentent toutes une
rupture prématurée des membranes à terme datant de plus de 12 heures. Celles de Port-Royal
reçoivent systématiquement des antibiotiques à partir de 12 heures de rupture. A Louis-Mourier,
l'antibiothérapie est administrée uniquement sur apparition de signes évocateurs d'une
chorioamniotite. Les devenirs infectieux maternels et foetaux ont été analysés et
comparés entre les deux maternités. Le dépistage du streptocoque B n'a pas été étudié.
Résultats : L'antibioprophylaxie a été administrée chez 79.24% des patientes en période
anténatale contre 4.41% lors de l'administration ciblée. L'antibioprophylaxie semble
jouer un rôle protecteur dans la diminution du risque infectieux maternofoetal induit
par la durée d'ouverture de l'oeuf. Cependant, nous avons retrouvé des taux d'infections
néonatales identiques dans les deux maternités 4.92% et 4.41%, et la différence de
l'incidence des infections liées au streptocoque B n'était pas significative. Le taux
de bactéries Gram négatif résistantes à l'ampicilline était de 5.13% avec l'administration
systématique des antibiotiques. Conclusion : En l'absence de nouvelles preuves suffisantes
pour guider de manière unanime la pratique professionnelle, un emploi limité des antibiotiques
semble être une attitude raisonnable, compte tenu du risque de résistance induit par
l'antibioprophylaxie, dans les cas de rupture prématurée des membranes à terme.;