Description : Y a-t-il des problèmes de mauvaise observance voire de refus des traitements antalgiques
chez l'enfant ? Même si des améliorations considérables ont été réalisées ces 20 dernières
années, des résistances à l'administration, et la mise en oeuvre des moyens de prévention
et de traitement de la douleur peuvent persister et venir de l'enfant lui-même, des
parents mais aussi des soignants. En effet, l'adhésion au traitement est un processus
qui se construit à plusieurs : l'enfant, ses parents, les soignants. Au cours de ce
processus, des résistances peuvent exister pour chacun des intervenants, sous la forme
de refus de médicaments antalgiques, le plus fréquemment d'antalgiques puissants comme
la morphine, mais aussi du refus d'antidépresseurs prescrits pour leurs effets antidouleurs.
Il peut s'agir aussi d'un déni de la douleur qui amène à un refus de soins, ou de
non-consentement à des interventions chirurgicales. Il existe un autre type de résistance
qui se manifeste à l'encontre des thérapies non médicamenteuses, de la prise en charge
psychologique ou psychocorporelle proposées en complément du traitement médicamenteux.
Il s'agit dans cet article d'observer ces diverses situations de résistances au traitement
venant de l'enfant, des parents mais aussi des soignants, de les analyser pour mieux
y faire face.;