Description : Messages clés : Dans une étude de cohorte (« nation-wide ») menée au Danemark,
la prise d’anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) chez des patients sous anticoagulants
oraux (AOD, warfarine) pour une thromboembolie veineuse a été associée à un risque
hémorragique plus que doublé. Ce risque ne semble pas équivalent selon les AINS
étudiés : le naproxène est associé au risque hémorragique le plus élevé, suivi du
diclofénac, puis de l’ibuprofène. L’augmentation du risque hémorragique liée
aux anticoagulants AINS a été observée quel que soit l’anticoagulant oral utilisé
(apixaban, dabigatran, edoxaban, rivaroxaban, warfarine). Ce risque est augmenté
pour les saignements gastro-intestinaux, mais aussi intracrâniens. Il convient
donc d’être prudent lors de la prescription simultanée d’un AINS et d’un anticoagulant
oral, y compris la warfarine. Dès lors, chez un patient sous anticoagulant nécessitant
un antalgique, il est utile de réévaluer la balance bénéfice-risque et d’envisager
des options alternatives avant de prescrire un AINS. Les patients peuvent se procurer
certains AINS en vente libre (p.ex. ibuprofène, naproxène), cette délivrance doit
faire l’objet d’une attention particulière.;