Description : La France, comme de nombreux pays développés, connaît un recul durable de la natalité.
En 2024, malgré un solde naturel encore positif ( 17 000), les naissances continuent
de diminuer, atteignant un niveau historiquement bas, avec un indice conjoncturel
de fécondité de 1,59 enfant par femme, le plus faible depuis un siècle. Cette tendance
reflète un vieillissement généralisé de la population, couplé à un report important
des maternités vers un âge plus avancé (31 ans en moyenne contre 26,5 ans dans les
années 1970). La fécondité après 40 ans progresse, mais ne compense pas le recul global.
Les raisons sont multiples. Médicalement, l’infertilité touche environ 15% des couples,
souvent aggravée par l’âge croissant des projets parentaux. Si l’Assistance Médicale
à la Procréation constitue une réponse, son efficacité diminue avec l’âge, son accès
est inégal, et les délais sont souvent dissuasifs. La hausse de la mortalité néonatale
et la saturation des services de néonatologie illustrent une crise des moyens hospitaliers.
Sociologiquement, l’instabilité économique, le chômage, la crise du logement et les
incertitudes géopolitiques ou environnementales freinent les intentions de parentalité.
L’éco-anxiété, particulièrement marquée chez les jeunes femmes, alimente le doute
sur la pertinence d’avoir des enfants.;