Description : Partout au Canada, les gouvernements provinciaux et territoriaux adoptent des approches
différentes à l’égard des soins primaires virtuels. Par exemple, l’Ontario privilégie
le financement des soins virtuels dans le cadre d’une relation établie entre un patient
et un professionnel des soins primaires (PSP); Terre-Neuve-et-Labrador et les provinces
maritimes ont accordé des marchés de plusieurs millions de dollars à des entreprises
à but lucratif appartenant à des investisseurs pour offrir des services de soins virtuels
directement aux consommateurs. Même si ces gouvernements aspirent tous à améliorer
les soins primaires, surtout l’accès aux soins primaires en temps opportun, l’adoption
d’approches différentes laisse présager un manque de précision quant à la façon dont
ces modèles influent sur la qualité des soins primaires, aux coûts pour le système
de santé et aux issues sur le plan de la santé, et elle indique que ces modèles ont
évolué en l’absence de normes législatives et réglementaires uniformes. De nombreuses
organisations canadiennes ont présenté des recommandations de politiques, mais rares
sont celles qui ont abordé les répercussions des divers modèles de soins virtuels.
Par conséquent, nous proposons une typologie pour catégoriser les approches en soins
primaires virtuels au Canada dans le but d’établir un lien structuré entre les principaux
attributs organisationnels et résultats en santé des divers modèles à l’aide de paramètres
de la qualité des soins. Nous adoptons une perspective critique de l’économie politique,
qui attire l’attention sur la façon dont la santé et les systèmes de santé, comme
d’autres aspects de la société, sont façonnés par les structures économiques sous-jacentes;