Description : Cette synthèse des connaissances identifie les caractéristiques de l’usage des écrans
chez les jeunes de 12 à 17 ans, par exemple le type d’appareil ou le contexte d’usage,
qui sont liées aux symptômes de troubles mentaux courants (symptômes dépressifs ou
anxieux) ou à la détresse psychologique, ainsi qu’aux dimensions de la santé mentale
(bien-être émotionnel, psychologique et social). Bien que la synthèse témoigne de
la complexité de ces liens, les principaux constats sont les suivants : L’usage des
écrans et particulièrement celui du cellulaire est associé à la présence de symptômes
de troubles mentaux courants. Les associations entre l’usage du cellulaire et des
symptômes dépressifs convergent à travers les revues repérées. Les liens entre l’usage
des écrans et les symptômes anxieux, la détresse psychologique ou les dimensions de
la santé mentale sont moins étudiés. De plus, ces liens sont plus souvent non statistiquement
significatifs que ceux qui concernent des symptômes dépressifs. On observe que des
durées d’usage qui sont prolongées, pour tous les appareils et contenus, montrent
des associations avec des symptômes dépressifs. Différents mécanismes peuvent expliquer
le lien entre l’usage des écrans et des symptômes de troubles mentaux courants, et
des dimensions de la santé mentale. Notamment, les revues les analysant montrent que
l’usage des écrans perturbe le sommeil, ce qui peut affecter la présence de symptômes
dépressifs ou anxieux. La nature des contenus joue également un rôle. La teneur des
interactions, parfois positive et d’autres fois négative, sur les médias sociaux peut
expliquer le lien entre l’usage des écrans et des symptômes de troubles mentaux courants
ou des dimensions de la santé mentale. L’usage des médias sociaux, s’il peut selon
les jeunes, favoriser un sentiment d’appartenance et de l’estime de soi, il peut également
être porteur d’attributs négatifs, comme de la cyberintimidation, des conflits ou
de l’hostilité, et être associé à des symptômes dépressifs ou anxieux, de même qu’à
un sentiment d’exclusion.;