Description : Il s’agit de la mise à jour du « position statement » de 2017, correspondant de fait
aux premières recommandations européennes sur la prise en charge de l’œsophage de
Barrett, qui impliquent une analyse approfondie de la littérature médicale sur le
sujet, puis le consensus du groupe de travail. Tout d’abord, la qualité de l’endoscopie
diagnostique de l’œsophage de Barrett est rappelée comme un prérequis indispensable.
Durée de l’inspection d’au moins 1 minute/cm d’œsophage de Barrett. Photodocumentation
des repères anatomiques (empreintes diaphragmatiques, sommet des plis gastriques,
rétrovision, sommet du Barrett), d’éventuelles lésions. Utilisation de classifications
validées pour décrire les lésions (classification de Paris) et l’extension de l’œsophage
de Barrett (classification de Prague). Biopsies de toute lésion visible, puis biopsies
quadrantiques tous les 2 cm. Il s’agit là d’une recommandation forte, reposant sur
un haut niveau de preuve scientifique. Sans changement depuis 2016, les intervalles
de surveillance endoscopique varient de 3 à 5 ans, selon que l’on suit un œsophage
de Barrett long (3 cm ou plus) ou court ( 3 cm). L’œsophage de Barrett ultralong
(10 cm ou plus) doit au mieux être surveillé en centre expert avec des intervalles
définis au cas par cas. Un aspect évoquant l’œsophage de Barrett sur moins d’un centimètre
ne doit pas être biopsié ni surveillé, en l’absence d’anomalie de relief ou de lésion
visible. La question de l’interruption de la surveillance endoscopique doit être
soulevée chez un patient ayant une espérance de vie 5 ans. Ces intervalles sont notamment
rappelés dans la figure 1.;