Description : Actuellement, nous avons recensé peu de cas d’effets indésirables graves liés à l’utilisation
des aGLP-1, sans doute en raison des tensions importantes d'approvisionnement qui
nous ont contraints à restreindre l'utilisation de ces médicaments. Néanmoins, lorsque
ces tensions prendront fin, un plus grand nombre de patients pourront avoir accès
aux traitements, ce qui pourrait entraîner une nette augmentation des cas d'effets
indésirables graves. Dans ce contexte, le GIS Epi-Phare, en collaboration avec le
Centre Drugs-SafeR de Bordeaux, lance un programme d’études de pharmaco-épidémiologie
sur les aGLP-1 et leurs effets indésirables graves. Epi-Phare, sur la base du système
national des données de santé (SNDS), prévoit d’examiner les évènements gastro-intestinaux
rares mais graves, dont la pancréatite, l’occlusion intestinale, la gastroparésie
(paralysie de l’estomac qui entraîne un retard de sa vidange). Leurs équipes estimeront
la fréquence des risques liés à l'anesthésie pour les patients traités par aGLP1,
notamment de pneumopathies d'inhalation (lorsque des aliments passent dans les voies
respiratoires). Ils étudieront aussi la possibilité d’un risque accru d’idées suicidaires
pour ces patients, car le lien avec le traitement n’a pas pu être établi à ce jour.
Enfin, des études porteront sur la surveillance d’effets indésirables à long terme,
actuellement non-connus ou très rares, comme le risque de cancer de la thyroïde ou
de cancer gastro-intestinaux. Ce programme pourra évoluer en fonction des résultats
obtenus et de l’évolution des connaissances scientifiques...;