Description : Au cours des dernières décennies, un nombre important et toujours grandissant d’outils
ont été développés dans le domaine médical, lesquels offrent aux patient·es une panoplie
toujours plus étendue de moyens diagnostiques et thérapeutiques. Toutefois, cet élan
de technicité n’a pas apporté que des avantages, puisqu’il a contribué à fournir à
des patient·es des soins qui ne leur étaient pas toujours réellement nécessaires.
Ces pratiques, appelées « low value care » ou « soins à faible valeur ajoutée », sont
loin d’être anecdotiques. Une étude australienne, publiée en 2018, avait estimé que
11 à 19% des hospitalisations dans les hôpitaux publics australiens étaient concernées
par de tels soins. Pareil aux États-Unis où 24% à 41% d’assuré·es, sur une cohorte
de plus de 1,3 millions de personnes, avaient reçu des soins à faible valeur ajoutée.;