Description : L’hépatite C est due à un virus à ARN découvert en 1989. Il se transmet quasi exclusivement
par le sang. Contrairement au VIH et au virus de l’hépatite B (VHB), dont il partage
des caractéristiques épidémiologiques, il ne s’intègre pas dans le génome cellulaire,
et peut donc être éradiqué par le traitement. Comme le VIH, il mute rapidement après
l’infection et échappe ainsi à un vaccin. Plusieurs génotypes existent, assez différents
pour que les anticorps contre l’un ne soient pas protecteurs contre la réinfection
par un autre. L’expansion de l’hépatite C en Occident dans les années 1970 a suivi
celle de la toxicomanie. Le virus de l’hépatite C (VHC) peut aussi être transmis par
les transfusions mal contrôlées et les campagnes de masse de traitements parentéraux
(exemple de l’Égypte dans les années 1960). Le VHC peut se transmettre de la mère
au foetus au deuxième trimestre, dans moins de 5 % des cas (20 % si la mère est aussi
infectée par le VIH et non traitée). Depuis que la sécurité transfusionnelle est quasi
absolue dans les pays développés (années 1990), la transmission mère-enfant est le
seul mode de contamination avant l’adolescence. Cela justifie le dépistage et le traitement
des femmes avant un projet de grossesse. Il n’y a aucune prévention possible de la
transmission ; on recommande d’éviter les interventions pouvant être contaminantes,
comme l’amniocentèse. Il n’y a pas de contre-indication à l’allaitement maternel,
le VHC n’étant pas transmis par voie digestive.;