Description : De nombreuses études ont suggéré que les salarié(e)s à temps partiel n’ont pas nécessairement
de meilleures conditions de travail que celles et ceux à temps plein. Bien souvent,
leurs professions et secteurs d’activité sont spécifiques, ce qui rend difficile l’interprétation
de la relation entre quotité de travail et conditions de travail. Pour en tenir compte,
nous proposons une méthode d’estimation par régression à effets fixes à partir des
données de panel des enquêtes Conditions de travail 2013, 2016, 2019. Le passage d’un
temps complet à un temps partiel est associé à de meilleures conditions de travail
pour certaines dimensions, notamment les contraintes physiques, les contraintes horaires
et l'intensité du travail. Cependant, cette transition s’accompagne d’une plus forte
insécurité socio-économique. L’amélioration des conditions de travail est plus marquée
et concerne davantage de dimensions lorsque l’ampleur de la réduction du temps de
travail est plus importante. En étudiant plus finement les variations de temps de
travail à partir du nombre d'heures et de jours travaillés par semaine, les estimations
convergent pour indiquer que réduire le nombre de jours sans réduire le nombre d'heures
ne semble pas influencer significativement les conditions de travail, à l'exception
des contraintes horaires.;