Description : L’interruption volontaire de grossesse (IVG) est un acte médical visant à mettre fin
à une grossesse en expulsant l’embryon ou le fœtus hors de la cavité utérine. En Europe,
il n’existe pas de droit à l’avortement au titre de la Convention Européenne des Droits
de l’Homme cependant, presque tous les pays européens ont légalisé la pratique de
l’IVG jusqu’à 12 ou 14 semaines d’aménorrhée en moyenne sur demande de la mère. Néanmoins,
les Européennes rencontrent de grandes difficultés et disparités dans l’accès à l’IVG
selon les pays, même dans ceux où l’IVG est légale sans conditions sur demande de
la patiente. Le but de cette étude est de montrer en quoi l’Europe, à travers les
exemples de la France, l’Irlande, la Pologne, l’Espagne, l’Italie, le Portugal, l’Allemagne,
est un lieu de disparités dans l’effectivité d’accès à l’IVG pour les femmes en âge
de procréer de nos jours. Cette étude se base sur une revue historique et législative
de la bibliographie. Les principaux résultats de cette étude démontrent que malgré
des législations en faveur de l’IVG pour la majorité des pays européens, la construction
des textes législatifs est très différente d’un pays à l’autre qui montrent finalement
de nombreuses variations juridiques dans l’accès à l’IVG. De plus, de nombreux facteurs,
autres que législatifs, entrent en jeu au sein de ces pays, ajoutent des obstacles
supplémentaires aux femmes entraînant une inégalité d’effectivité d’accès à l’IVG.;