Description : Des crises globales liées à des altérations de l’environnement mettent à mal les structures
de soin. La pratique de la médecine y participe pourtant en répondant à une logique
de consommation et en générant de façon aveugle des pollutions. Dans quelle mesure
ces comportements deviennent-ils contre-productifs en participant à un mal globalisé
? Une éthique médicale pour le futur, qui associerait le soin à l’environnement dans
les prérogatives de la pratique des soins médicaux, semble nécessaire. Cette éthique
existe déjà et s’incarne dans ce que l’on désigne depuis des décennies par le vocable
« bioéthique ». Van Rensselaer Potter voyait cette discipline comme une sagesse nécessaire
à l’utilisation des techniques et des connaissances propres aux sciences du vivant
et Fritz Jahr comme l’obligation morale à l’égard de tous les vivants. C’est cependant
l’application la plus pragmatique mais aussi la plus individualiste proposée par André
Helleghers et, à sa suite, Beauchamp et Childress qui a été retenue.;