Description : Comme l’innovation en général, l’innovation en santé répond à des critères de nouveauté
associée à un saut d’inventivité qui ne pouvait pas être prévu par l’état de l’art.
Sa spécificité repose sur les fortes contraintes propres à son application, notamment
le respect des principes de la bioéthique et la réglementation spécifique à la recherche
et à l’innovation sur la personne humaine. Le soutien public à l’innovation s’est
renforcé de manière continue au cours des vingt dernières années, notamment via les
Programmes d’investissement d’avenir (PIA) à partir de 2010. Cependant, la multiplication
des agences, des organismes de valorisation et des appels à proposition a induit une
désorganisation du système, au détriment de son efficience. De plus, l’augmentation
des financements via les PIA est incohérente avec l’affaiblissement constant des moyens
alloués à la recherche fondamentale en biologie-santé qui est à l’origine de l’innovation.
Pour que l’innovation arrive au lit du malade et concoure à la souveraineté de la
France en matière de santé, il est indispensable de (i) coordonner le continuum du
financement de la recherche fondamentale vers l’amorçage de projets d’innovation,
et jusqu’au capital développement, tout en renforçant l’évaluation ; (ii) de simplifier,
notamment en réduisant le nombre d’organismes nationaux et locaux de transfert de
technologie ; (iii) d’encourager l’investissement privé en biologie-santé, notamment
via des incitations fiscales ; (iv) de réduire les délais de contractualisation ;
et (v) de soutenir les infrastructures de recherche ouvertes au start-ups et aux projets
à risque.;