Description : Introduction : La maladie de Parkinson est la deuxième maladie neurodégénérative en
France. Elle est responsable de symptômes moteurs (triade parkinsonienne) et non moteurs
(dépression, trouble du sommeil, constipation…). Une prise en charge optimale associe
des traitements médicamenteux et non médicamenteux, avec notamment l’activité physique.
L’objectif de ce travail est d’évaluer l’effet neuroprotecteur de l’activité physique
chez les patients atteints de la maladie de Parkinson. Matériels et Méthodes : Six
bases de données ont été interrogées afin d’identifier les études évaluant les effets
de l’activité physique sur la maladie de Parkinson, publiées entre janvier 2016 et
juillet 2021. Résultats et Discussion : A partir des 862 articles initialement collectés,
8 ont finalement été sélectionnés pour analyse. L’activité physique a produit des
effets bénéfiques sur plusieurs marqueurs biologiques, avec notamment augmentation
d’un facteur neurotrophique, le BDNF, ou encore une diminution des cytokines pro-inflammatoires
telles que le TNF-α. Elle a également des effets bénéfiques sur l’activité cérébrale
avec mise en évidence dans plusieurs études d’une augmentation de l’activité fonctionnelle
cérébrale dans les principales zones motrices. Concernant la dopamine, l’activité
physique est responsable d’une majoration de sa libération, mais aussi d’une augmentation
des transporteurs de ce neurotransmetteur. Conclusion : L’activité physique est une
approche thérapeutique facilement accessible, peu coûteuse et sûre. Elle doit faire
partie intégrante du traitement de la maladie de Parkinson, du fait de son probable
effet neuroprotecteur. D’avantage d’études sont nécessaires pour confirmer cet effet.;