Description : Au Québec, les problèmes de congestion des urgences sont rapportés depuis les années
70. Ainsi, des politiques hospitalières s’orientent depuis plusieurs années dans l’objectif
d’améliorer la fluidité du système de santé. En 2014, un rapport du Commissaire à
la santé et au bien-être (CSBE) avait constaté que la clientèle de l’urgence s’était
alourdie entre 2003-2004 et 2012-2013, contribuant à l’allongement des durées moyennes
de séjour. En 2016, un second rapport indiquait que près de la moitié des visites
aux urgences (45,5 %) dépassait les normes de délai maximal d’attente établies par
le ministère de la Santé et des Services sociaux. Parmi les lacunes organisationnelles
liées à la congestion des urgences, le rapport de 2016 soulignait l’absence de gestion
proactive des flux de patients, le manque de volonté de prioriser les services d’urgence,
la répartition inadéquate des responsabilités entre médecins, infirmiers et infirmières
et l'insuffisance d’évaluation de mesures de performance. Malgré les efforts déployés
depuis la parution de ces rapports, la problématique d’encombrement des urgences persiste.;