Description : Introduction : la mort fait partie intégrante du quotidien de chaque médecin. A la
fois simple et complexe, elle demeure controversée au sein de la profession médicale.
L’externe, propulsé au rang d’interne doit faire face à son nouveau rôle avec toutes
les responsabilités qui lui incombent, dont la confrontation à la mort et tous ce
qu’elle implique. L’objectif de cette revue est l’analyse du vécu de l’annonce du
décès par les internes de médecine. Les objectifs secondaires, sont l’identification
des difficultés ressenties dans les suites de l’annonce du décès et de la confrontation
à la mort ainsi que les perspectives d’amélioration envisagées. Méthode : une revue
systématique de littérature francophone suivant la méthodologie PRISMA-P a été réalisée,
couvrant la période de 2004 à 2022, dans les bases de données suivantes : CISMeF,
Lissa, Sudoc, Pédagogie Medicale, Cochrane, Embase, Pubmed, Google Scholar. La sélection
des articles s’est faite sur la lecture des titres, des résumés puis des textes intégraux.
Sur les 439 articles sélectionnés lors de la recherche documentaire, 9 ont été inclus
dans la revue. Résultats : la transition brutale entre l’externat et l’internat met
l’interne en difficulté sur ses premières annonces de décès, par manque de compétences
et de savoir-faire. Il ressent un flot d’émotions allant de sentiments négatifs comme
la solitude, la tristesse, l’impuissance, la culpabilité jusqu’à des sentiments positifs
tels que la compassion et l’empathie. La manière dont l’interne perçoit la mort est
influencée par de nombreux facteurs : propre à lui-même, au patient et sa famille,
aux circonstances du décès et à la sphère professionnelle. De multiples pistes d’amélioration
ont été suggérées, principalement axées sur : la formation pratique et théorique,
le compagnonnage et le débriefing d’expérience. Conclusion : l’annonce du décès engendre
tout un panel d’émotions négatives et positives. Cela peut mener à une souffrance
émotionnelle intense mais également à l’acquisition de compétences permettant aux
internes de progresser. Ils déplorent un manque de communication et de formation globale
autour du décès. Ces confrontations à la mort sont inévitables dans le parcours de
l’interne, et nécessaires, mais peuvent être améliorées afin de garantir le bien-être
de l’interne.;