Description : Introduction : le syndrome douloureux fémoro-patellaire (SDFP) est l’une des pathologies
du genou les plus souvent rencontrées en cabinet libéral. Cependant son étiologie,
ses facteurs de risques et son traitement restent encore flous et très souvent les
douleurs deviennent chroniques. Depuis quelques années un nouvel intérêt s’est porté
sur les facteurs psychologiques associé à cette pathologie afin de mieux comprendre,
gérer et atténuer la chronicité de cette douleur. Objectif : évaluer l’intérêt d’une
prise en charge des aspects psychosociaux engendré par le SDFP, sur la douleur et
la fonction du genou. Méthodologie : quatre bases de données scientifiques ont été
investiguées : PubMed, Cochrane, PEDro et Kinedoc. A l’aide des critères d’inclusion
et d’exclusion établis au préalable, 4 articles traitant des aspects psychosociaux
et analysant leur influence sur la douleur et la fonction ont été sélectionnés. Après
avoir évalué leur qualité méthodologique, extrait leurs données et analysé leurs résultats,
nous avons rédigé une synthèse. Résultats : de par l’hétérogénéité des interventions
réalisées et des patients inclus, tous les résultats n’ont pas été concordants. Cependant
la pratique de la pleine conscience lors d’une thérapie par l’exercice chez les coureuses
semble être l’approche la plus efficace, elle diminue significativement la douleur
et augmente la fonction à 9 et 18 semaines. L'approche SCOPA diminue également la
douleur et augmente la fonction chez les adolescents. Discussion : aucune vérité scientifique
ne peut être établie à travers cette revue de littérature du fait de la présence de
nombreuses limites altérants la comparaison des résultats : petit nombre d’études
incluses, hétérogénéité des protocoles réalisés et des populations ciblées. Or compte
tenu de son absence d’effet indésirable et de sa facilité de mise en place à petite
échelle, cette approche reste très intéressante dans la pratique courante. Conclusion
: une approche psychologiquement informée ainsi que l’apprentissage de méthode pour
gérer sa douleur semble être un moyen intéressant de diminuer celle-ci et d’améliorer
la fonction des patients atteints d’un SDFP. La réalisation d’études d’une plus grande
puissance serait pertinente afin de préciser les effets obtenus et définir les modalités
d’intervention les plus efficaces.;