Description : L’obésité pédiatrique, reconnue comme un des nouveaux maux majeurs à l’échelle mondiale
depuis le début des années 2000 aussi bien sur le versant médical que sociologique,
peine à être contrôlée. Face à cette problématique, le ministère des solidarités sociales
et de la santé a réagi en proposant des mesures visant à adopter de « bonnes pratiques
» (PNNS 1 à 4). Parallèlement, il a instauré le développement de nouvelles structures
(réseaux de santé) permettant d’accompagner les cas les plus complexes à l’aide
d’une équipe pluridisciplinaire. Organisées selon le modèle de l’éducation
thérapeutique du patient (ETP), ces dernières visent à le rendre autonome dans la
gestion de sa maladie au quotidien, ce qui représente un changement fort de paradigme
dans le monde de la santé. Parallèlement à cette problématique de santé, le monde
du numérique, a connu depuis quelques années une augmentation exponentielle des innovations
technologiques telles que les ordinateurs, les smartphones ou encore les tablettes.
Ces dernières ont renforcé le taux de sédentarité chez les enfants et adolescents,
devenu une des pierres angulaires du surpoids et de l’obésité pédiatrique. Au regard
de ces constats, croisés aux observations de terrain, cette recherche-action débutée
en 2017 a permis d’aborder notre problématique selon un prisme holistique tenant compte
à la fois de l’environnement de l’enfant, des mouvances sociétales et des nouvelles
épistémologies de prise en charge. Un programme de réentrainement à l’effort « parent-enfant
» fut donc proposé à différents groupes en y intégrant une innovation numérique et
des séquences spécifiques selon des modalités précises. La réalisation de ce programme
et l’analyse de nos outils théoriques nous ont permis d’évaluer le potentiel bénéfice
de mobiliser une innovation numérique dans un accompagnement de l’obésité pédiatrique
et d’en comprendre son schéma d’appropriation aussi bien du point de vue de l’enseignement
que de l’environnement. Après analyse et croisement des résultats, il en résulte tout
d’abord que l’environnement et le regard qu’il porte sur l’innovation numérique est
un facteur important à prendre en compte dans le procès d’appropriation. Mais encore,
si les nouvelles générations semblent maîtriser les outils numériques avec aisance,
il en ressort qu’un accompagnement pédagogique spécifique se doit d’être proposé afin
d’apprivoiser l’outil. Enfin il semblerait que le fait d’intégrer une innovation
numérique dans un cycle d’ETP permettrait aux participants d’être plus actifs au quotidien
et ainsi d’arborer un meilleur état de santé dans le cas d’un processus d’appropriation
complet.;