Description : Objectifs - Les infections sexuellement transmissibles (IST) à Chlamydia trachomatis
(Ct) et à Neisseria gonorrhoeae (NG) sont des infections fréquentes et en nette croissance
ces dernières années. Elles sont principalement retrouvées chez les femmes âgées de
15 à 24 ans. À long terme, elles peuvent causer de nombreuses pathologies et notamment
une infertilité. Depuis 2009 et la loi Réforme de l’Hôpital et relative aux Patients,
à la Santé et aux Territoires (HSPT), les sages-femmes peuvent effectuer des consultations
de suivi gynécologique et de prévention. En 2018, la Haute Autorité de Santé (HAS)
cite les sages-femmes comme actrices du dépistage des IST. L’objectif de cette étude
est donc d’évaluer les pratiques professionnelles des sages-femmes libérales de France
métropolitaine en matière de dépistages des infections à Ct et à NG chez les jeunes
femmes âgées de 15 à 24 ans. Matériel et méthodes - Nous avons réalisé une étude descriptive
par questionnaire auprès de 708 sages-femmes libérales exerçant en France métropolitaine.
Un questionnaire en ligne constitué d’une vingtaine de questions leur a été diffusé
par e-mail afin d’évaluer leurs pratiques en matière de dépistage et les éventuels
freins à celui-ci. Résultats - Sur 858 questionnaires retournés, 708 étaient interprétables.
Le dépistage systématique des infections à Ct et NG reste minoritaire dans les consultations
d’obstétrique (18%). En revanche, dans près de 50% des consultations de gynécologie
et plus de 60% des consultations d’orthogénie chez des femmes de moins de 25 ans,
les sages-femmes proposent systématiquement ce dépistage. Concernant les méthodes
de dépistage, le prélèvement vaginal reste la méthode la plus proposée par les sages-femmes
libérales (70%) qu’il soit réalisé par un clinicien ou par la patiente elle-même.
Des progrès peuvent être faits sur la proposition de l’auto-prélèvement afin d’augmenter
le recours au dépistage.;