Description : Selon le Conseil national de l’Ordre des Médecins, 84 133 médecins exerçaient la médecine
générale en activité régulière au début de 2022. En 50 ans, leur nombre a été multiplié
par 3, quand la population n’a cru que de 17 %, mais cette croissance s’est faite
au prix de grandes inégalités territoriales (moins de 70 médecins généralistes libéraux
pour 100 000 habitants dans les départements de Mayenne, Sarthe, Orne, Eure, Eure-et-Loir,
Oise, Val-de-Marne, Ain et Seine-Saint-Denis, quand sept départements en ont plus
de 120 pour 100 000 habitants). Elle a vu aussi près de 20 000 de ces médecins s’orienter
vers une médecine à « Exercice Particulier », qui va de l’homéopathie, la naturopathie
et l’acupuncture, à la mésothérapie et à la vertébrothérapie, en passant notamment
par l’ostéopathie et la médecine esthétique… . Face à la spécialisation croissante
de la médecine, résultat du progrès des techniques diagnostiques et thérapeutiques,
le patient fait aujourd’hui état de la nécessité, d’une part, d’obtenir des informations
médicales adaptées, d’autre part de bénéficier d’une prise en charge éclairée de sa
maladie incluant la place du spécialiste. Dans le cadre de ce double besoin, parfois
perturbé par un esprit consumériste, la pratique de la médecine générale est confrontée
à des défis multiples qui la bouleversent et font s’interroger sur l’évolution du
rôle du médecin généraliste.;